09
Lun, Déc

Torture
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Cette lettre a été transmise secrètement du centre de detention de haute sécurité 64/33 (à Karchi, capitale de la province de Kachkadaria),en juillet ou en août 2009 in July or August 2009, et reçue par l'Association des Droits de l'homme en Asie centrale en décembre 2009:

Le système de torture et des exécutions extrajudiciaires en Ouzbékistan. 

― Nous écrivons cette lettre de la prison 64/33. Nous avons été emprisonnés sur de fausses accusations, et condamnés pour des motifs fallacieux sur la base de l'article 159 du Code pénal de la République d'Ouzbékistan. 121 prisonniers sont ici incarcérés sur la base de cet article. Nous sommes tous arrivés à des années différentes. Nous sommes tous différents. Nous avons tous des caractères différents, mais notre destin est le même. Nous avons vu des choses qu'aucun homme ne pourrait imaginer. Quand nous regarde nos gardiens de prison et tous ceux qui nos surveillent, nous peinons à croire qu'ils ont été6433 enfantés par des femmes. Un être humain devrait rester humain. Mais eux sont des créatures sauvages et des monstres inhumains. La souffrance qu'il suscite chez nous est impossible à décrire. Ils nous violent avec des bâtons, nous provoquent des lavements avec du piment et nous fouettent les talons jusqu'à ce qu'ils soient en sang. Ces méthodes sont celles qui leur plaisent. Mais ce n'est encore pas assez pour eux, alors ils reviennent avec de nouvelles méthodes de torture. Ils violent des prisonniers atteints du SIDA avec des bâtons qu'ils réutilisent ensuite pour violer d'autres prisonniers. Ils rient et nous raillent : "Vous priez tous, vous vous appeler "frères", et vous n'avez pas honte de vous transmettre entre vous le VIH"?. A l'infirmerie du centre pénitentiaire, ils utilisent des seringues, qui ont déjà été utilisées par des malades porteurs du VIH. Un prisonnier qui s'appelle Holmirza a exprimé son indignation face à cela : ils lui ont injecté de force du sang contaminé par le VIH. Holmirza a ensuite été transféré dans une autre prison. On ne sait pas ce qu'il est devenu.

―Nos chers amis! Nos mères! Nos pères!
Nos tourments ne cessent de croître et ne diminuent en rien. Les tortionnaires ont focalisé leur folie sur nous. Ils savent qu'ils ne seront pas tenus responsables devant la loi. Mais ce qu'ils ne savent pas, c'est qu'ils devront rendre des comptes devant Allah, devant un juge supérieur. Pour les raisons que vous connaissez, nous ne nous nommons pas. Considérez que cette lettre a été signée par 121 prisonniers.