09
Lun, Déc

Torture
Typography
  • Smaller Small Medium Big Bigger
  • Default Helvetica Segoe Georgia Times

Mettons fin à la vente d’armes à l’Ouzbékistan !

Selon le journal  The Times  du 8 février 2013, le ministère de la Défense britannique projette de vendre à l’Ouzbékistan une partie de son matériel militaire resté en Afghanistan, dont le rapatriement en Grande-Bretagne s’avérerait à son sens trop coûteux. Le fait que le gouvernement britannique prenne en compte de simples intérêts financiers au détriment des Droits de l’Homme nous étonne.
  
Il est de notoriété publique que l’Ouzbékistan cherche à obtenir des Etats-Unis, de la Grande-Bretagne et de l’Allemagne la vente de blindés et d’avions, équipement destiné à des opérations militaires. Dans quelles opérations militaires l’Ouzbékistan pourrait-il bien avoir à s’en servir?
  
L’expérience montre que le régime de M. Karimov est capable se servir de matériel militaire contre sa population. Selon diverses sources indépendantes, de 500 à 700 personnes, parmi lesquelles des femmes et des enfants, auraient été tuées au cours d’une fusillade lors d’une manifestation pacifique à Andijan en 2005. Des blindés de fabrication soviétique, guidés par un avion, ont été utilisés à cette occasion. En cas de nouvelles émeutes en Ouzbékistan, ce qui paraît de moins en moins impossible, M. Karimov n’hésitera pas à faire usage des équipements militaires à sa disposition, ce qui vaudra pour le matériel de fabrication britannique, voire allemande ou américaine, si ces Etats répondent positivement à ses demandes. Si cela doit arriver, la responsabilité du sort réservé aux victimes sera en partie imputable aux gouvernements qui auront fourni à l’Ouzbékistan les moyens de son action, ainsi qu’aux dirigeants  qui auront donné leur aval, au premier rang desquels le Premier Ministre David Cameron et le Ministre de la Défense, Philip Hammond.
  
Il n’est pas trop tard pour faire obstacle à cette transaction. Nous appelons les membres du Parlement britannique à s’y opposer et à nommer une commission d’examen de la liste du matériel en question, capable de statuer sur le risque éventuel encouru par la population pacifique.
    
Nous appelons les gouvernements et les parlementaires des Etats-Unis et d’Allemagne à prendre des mesures similaires afin d’éviter la vente à l’Ouzbékistan de matériel qui pourrait servir à réprimer les manifestations.
    
Les gouvernements britannique, américain et allemand doivent d’abord penser au respect des Droits de l’Homme avant de vendre des armes à un régime autoritaire déjà responsable de la perte de milliers de vies.